La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

07 février 2015

La feuille



Tant, avant, que de m'effondre,
Je sens en cet hiver,
En posant là quelques vers,
En moi, la glace fondre,
Que même, si de nos pensées,
Nous ne savons pas toujours que penser,
Tant qu'émotion nous habite,
Surtout, avant, qu'elle ne nous quitte,
Même, s'il n'est à l'instant, d'un si court présent,
Qu'un ou deux vers,
Il nous faut au moins poser sur la feuille,
Avant que pensée ne s'effeuille,
Et qu'il ne  soit...plus que deuil.

Quitte à reprendre plus tard, et même sur le tard,
Chemin de PAVLOV,
Surtout, n'en point  faire bof,
Revenir à nouveau sur la tâche,
Afin qu' émotion, jamais ne nous lâche!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire