La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

31 mars 2015

Un mot de MANSET



Avant, que de sa vie,
Il ne se gare à jamais,
Il m'est à l'instant l'envie,
D'un mot, d'un ,
Que l'on ne voit jamais,
D'un,
Que nulle onde n'émet,
Mais qui me semble être Quelqu'un.
Avant qu'il ne se barre,
Juste un mot, de MANSET GERARD.

D'un si rare troubadour,
Qui n'a jamais fait la cour,
Et même si sa voix,
lui semble rime de triste,
Je veux bien être petite voix,
Qui parle de l'Artiste,
Car, de la qualité de ses chansons,
Rime , à coup sûr, le meilleur son.

D'auteur-compositeur-interprète, peintre, photographe, écrivain,
Il a fait de tant d'arts, son essaim, et même grand couvain.
De tant, qui cherche tant à paraître,
Avant même d'être,
De lui seul, il a voulu simplement être,
En devenir, sans chercher à paraître.
Et même, s'il s'en est fâché,
avec notre genre humain,
Nous n'en sommes pas fâché,
D'avoir connu cet humain!


28 mars 2015

A travers quelques mots



A travers quelques mots,
A cet homme de partage,
Comment ne pas rendre hommage,
Pour toutes ces images,
Et partage de petits maux.

De ce beau jour,
A n'en souhaiter,
En toute vérité,
Que nombre "bonjour" !

à Michel,
souvenir de randonnée

26 mars 2015

De ma DOLE, un mot



D'un printemps de poète,
Voulant en faire une fête,
Je ne voudrais pas rester,
Sans vous conter ma cité.

Du coup de coeur d'un passant,
Voici quarante ans,
DOLE est encore ma ville, au présent,
Tant, devant son coeur , à m'y prélasser,
Je ne peux me lasser.

Par la passerelle de mes grands maitres,
Parcourant quelques mètres ,
Tandis que mes yeux se promènent,
Entre deux voûtes romaines,
Ne voyant plus, de ce pont médiéval,
Sur l'onde qui dévale,
Que blanche et fine dentelle,
En guise de bretelle.

Par la passerelle du port,
Découvrant tout d'abord,
Belle rangée de sardines,
De blanc et de bleu marine.
Tandis que mes yeux se lèvent,
Par dessus, tant fines toitures,
Vers grande Dame qui s'élève,
Lui offrant ainsi, sublime stature.

Par la passerelle des tanneurs,
là bas, près de la vanne,
Après avoir quitté Chevannes,
Pénétrant ainsi tout au coeur,
Du quartier de Pasteur,
Ce grand chercheur, rime de grand Docteur.
De place, de rue, de quai, de musée,
De mots, à m'en amuser,
De tous ces mots, en choeur,
En l'honneur, de ce fils de tanneur,
j'en fais vrai bonheur.

Par le passage RAYNAUD,
Après avoir quitté les canaux,
M'engouffrant dans la fontaine,
De cette rivière souterraine,
M'échappant ensuite tout heureux,
De cette fontaine aux lépreux.

Par la rue du parlement,
Atteignant enfin le fier monument,
De cette collégiale, à la hauteur,
D'un génial comme PASTEUR.

Du haut de cette tour,
Après tous ces détours,
Et même, si j'en vois tous les toits,
J'espère, chers dolois, chers comtois,
Que vous m'en pardonnez,
D'avoir autres noms bâillonné,
Tant nous pourrions conter,
De notre belle cité, de Franche-Comté!


21 mars 2015

L' aigle et la mouche





Il était un aigle, là haut, dans le ciel,
Qui, tout en faisant des rondes,
Pensait dominer le monde.

Il était une mouche, ici bas, à terre,
Qui, posée sur sentinelle,
N'avait d'yeux, que pour elle.

Tandis que le 1er, scrutant notre  parterre,
A la recherche d'un festin,
Aperçut bientôt un lapin,
La seconde,
Se moquant bien du monde,
Ne cherchant nulle querelle,
Dégustait déjà sa quenelle.

Vint à passer un chasseur,
Qui, voyant notre coureur,
Là bas, dans la plaine,
Tira bientôt notre garenne.

L'aigle, eût beau plonger sur notre "rabbit",
Avant que ses ailes ne remballe,
Du chasseur les balles,
Allèrent bien plus vite.

Du plus bas qu'il était tombé,
L'aigle dût alors se contenter par terre,
D'un simple vers.

Que nous soyons maitre du monde,
Ou juste, petit insecte immonde,
A vouloir faire notre festin,
De quenelle ou de lapin,
Il nous faudra bientôt tous , sous peu,
Nous contenter de très peu,
Pour nourrir tout le monde.

Sauf à choisir entre nous les balles,
Devenir, à nouveau cannibales,
Il nous faudra sans doute faire tintin.
Choisir parmi taupins,
Pour tout festin,
Au lieu de lapin!