La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

31 août 2021

Rayon de soleil

 

                                 

 

Sur une pierre brûlante,

tentant d'y goûter le fruit du hasard

vint à se glisser un lézard.

 

Au milieu du ruisseau,

tout à son œuvre,

guettant l'étourderie d'un oiseau...

une couleuvre.

 

Puis soudain,

à nouveau quelques nuages...

abrégèrent cette page!

 

Patrick

 

ps: une suite ?...à la prochaine éclaircie!

24 août 2021

Pause estivale

 Prose poétique

Lieu-dit "le clos". Août vient de débuter. Pourtant Dame Nature ne sait plus à quelle saison se vouer.

Le ciel tonne, mais c'est déjà l'automne.

 Tout comme les fleurs, le ciel ,sans cesse, est en pleurs.

Au jardin d'eau, les nénuphars délaissent au fil des jours  la nappe verte qu'ils avaient dressé pour fêter l'été. La table même jaunit et sent déjà le ranci. Quelques uns ,  téméraires, ont néanmoins décidé de décorer cette scène... funéraire. De leurs diamants, ils osent encore briller avec peine un moment .

Le lotus quant à lui n'a  pas mis le couvert, tout juste posé ses plateaux d'argent aujourd'hui disparus. Seules demeurent quelques ombrelles dressées pour ses fleurs reines qui d'apparaitre,  n'ont d'ailleurs pas pris la peine, ni même de naitre!

Les grenouilles du bassin, hier encore toutes fières d'annoncer la belle  saison se sont fait une raison et préfèrent se taire de concert!

Quant aux couleuvres, elles ne paraissent point et s'en sont retournées dans le foin !

L'été n'a pas obtenu son "pass" sanitaire , serait-il donc condamné à se taire?

prose poétique