La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

29 mars 2016

Un mot pour les abeilles, les fleurs...




J'ai fait un don pour les abeilles,
Parce que, depuis bien longtemps,
Sur toutes les fleurs, elles veillent.

J'ai fait un petit don pour elles,
Parce que,  depuis bien longtemps,
j'aime toutes les fleurs, si belles.

J'ai donc fait un don pour les fleurs
En donnant bien pour leurs nounous,
Les deux ont bien besoin de nous.
Leur santé est tant menacée,
Et cela, chacun bien le sait
Aujourd'hui, tout comme les fleurs.

Pour le bien de notre santé,
Quelques très grands ont inventé
le mot chimique,  à faire taire,
Le nom de phytosanitaire,
Pour contrôler insectes, fleurs.
Doit y avoir petite erreur,
Puisque nos abeilles tant meurent?

De menteurs ou d'empoisonneurs,
Nulle envie de tous les traiter,
Juste, d'alarme être un sonneur.
D'ailleurs, le monde des abeilles
 Fait toujours confiance aux fleurs,
Elles, ont  confiance entre elles,
Alors, pourquoi pas entre nous?

Il est vrai pourtant, l'autre nuit ,
Qu'en leur chambre, nos députés
Qui veillent à notre santé
Etaient très peu, tout en éveil,
 Pour décider de nos abeilles
Puisque, sur bien près de six cents
Etaient présents seuls dix pour cent!
 Et Il n'en fut même que trente
Pour sauver leur petite rente,
Pour voter simple amendement,
Et même... pas pour maintenant!
Il est vrai que dans une chambre,
Faite pour sommeil et non veille
Décider d'y voter la nuit...

Pourtant, ne sont point tous des ours,
N'aiment peut-être point le miel,
Peut-être non plus  belles fleurs?
A moins qu'ils préfèrent la bourse ?
Demain, au tour des sénateurs,
Rêvons meilleurs législateurs!


Aujourd'hui, je fais simple voeu,
Pour même, bien après demain,
Pour sauver  ces petites mains,
En tous cas, face à tout BAYER,
Qu'aucun ne soit plus à bailler,
Et qu'il lui fasse désaveu.

Une amie m'a donné des fleurs.
J'ai ajouté mot de couleurs.
N'imaginant point vie sans fleurs,
Sur notre grand-mère planète ,
Sauf à en demander la lune,
Dont je n'ai vraiment rien à faire,

Pour sauver toutes nos abeilles,
Un monde avec de jolies fleurs,
Qui ne peuvent dire aucun mot,
Je veux bien leur donner les miens.
Mais moi qui n'ai point du tout d'ailes
Pour bien aider à tous leurs maux,
Et une vie toute en couleurs,
J'ai besoin de vos deux oreilles!

25 mars 2016

L'hiver




Je viens de dévorer "l'hiver".
Pourtant, nous sommes au printemps.
Pourtant, aujourd'hui, c'est bien
Comme une larme de vers,
Comme celle d'un hiver, qui ne fut point,
Comme celle d'un printemps, encore timide,
Qui, à bien nous caresser, n'ose encore point,
Comme s'il avait à se confesser
Comme à chercher encore du soleil,
Une pâle lumière d'appoint
Et nous verser petite larme humide
Comme s'il avait
Encore honte de s'approcher.
Comme s'il avait
L'oubli d'une saison, à se reprocher.

"L'hiver" de CLAVEL,
Qui toute sa vie durant,
Tout en écrivant
Lui a pris coeur et cervelle,
Dès sa plus tendre enfance,
En écoutant, de ses chers parents, les romances,
Tout en rêvant devant fleurs de givre aux carreaux,
Protégé derrière eux,  de l'hiver, ce bourreau.
Cet hiver, à l'intérieur, bien protecteur,
Et cet hiver chaud et froid, dur à affronter,
Tout à l'aube au fournil, à l'aube de sa vie.
Cet hiver là qui a marqué son autre face,
A en faire le coeur de lui,
Après la préface, face à lui
Pour en faire l'avers et l'envers de sa vie.
La pièce qui fut toute sa vie,
L'hiver et sa flamme, et la femme de sa vie!

23 mars 2016

Mot de funambule




Comme funambules,
Entre ciel et terre,
Nous en sommes là, suspendus à un fil,
Sans penser un instant, tomber
 De paradis en enfer,
Sans en voir non plus,
 Que notre vie bien défile.

Comme funambule,
 L'araignée aussi est sur fil,
Elle aussi, dans sa vie déambule,
Prenant bien de vies dans ses fils.

Comme funambule,
 L'homme aussi joue du bull,
De ficelles, à en tirer bien des fils,
Il est ici bien trop de pitbulls,
Qui du respect de la vie,
En ont perdu le fil.

Comme funambule,
 Je m'en réveille en cette nuit,
Croyant voir une étoile qui me luit.
J'écris, sans voir ma vie qui défile!

16 mars 2016

Vague de mots




Entre vagues de chaud
Et vagues de froid,
Notre monde balance.
Pour qui a un peu d'âge
Nous sentons bien, en silence,
Qu'il tourne la page.

De froidures en gerçures,
Il n'est que blessures.
Notre monde se consume,
Il serait tant qu'on l'assume.

Entre grandes vagues et grands fracas,
Pour nous tous, il divague.
A l'aube de grands tracas?

A vouloir toujours plus de biens,
Contre vents et marées,
Demain, nous risquons bien
De ne plus nous marrer!