La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

22 janvier 2015

Le temps des mots




Entre le temps,
où le mot me surgit, brusquement...
entre le temps,
où je me réveille...
entre le temps,
où le titre me luit...
entre le temps,
où les bons mots s'enchainent,
en pensant à lui...
entre le temps,
où les justes mots me viennent...
et le temps...
où je me lève...
les mots s'enfuient...

De jour, comme de nuit,
entre le temps du réveil...
et celui de l'oubli!

du droit et du devoir( version Charlie)

Pas encore publiée, ma version, tant il y a à réfléchir.
Trouvée, au beau milieu du dernier numéro, sous la plume de Fabrice NICOLINO :

" Nous devons, dès qu'il sera possible, travailler ensemble, à une Déclaration Universelle des DEVOIRS de l'homme!"

Une goutte d'encre, puisée dans leur sang.
Pas que des conneries, dans CHARLIE? !

Faites donc passer



Si mes mots ont l'heur de vous plaire,
faites point la guerre...
faites donc passer,
à qui vous aimez...
et même,
et surtout, même...à homme en guerre!
                                                                 Bonne journée!

des p'tits bonshommes



des p'tits bonshommes, qui, malgré le temps de leur talent, reconnu certes, depuis longtemps, mais presque tût depuis, cependant , n'avaient cessé de peindre, de notre temps, tout le temps.
des petits bonshommes qui passaient tout leur temps, à dire de notre monde, et même de l'immonde, et qu'avaient fini par en rire, tant le rire est notre propre, et qu'ils avaient tant besoin de ce propre, au quotidien, pour se laver... de notre monde.
des p'tits bonshommes, qui, dans leur petit coin, avaient fait, de nos besoins, leur besoin.
des p'tits bonhommes qu'avaient pourtant, tant besoin, pour survivre.
des p'tits bonshommes qui, malgré leurs rires, tous leurs rires, n'étaient ...que petites voix. Tant de notre monde, il en est, de bruit, de vacarme, et que même le rire est sans arme.
des  p'tits bonshommes qu'avaient même point pris leur retraite, tant leur retraite, ne les faisaient point rire.
des p'tits bonhommes qu'avaient dans leur coeur, tout leur coeur, à nous faire rire.
des p'tits bonhommes... tout comme Bernard...
qu'en ont-ils donc fait une mare...
des p'tits bonshommes, aujourd'hui,
dont nous sommes tant marris!

16 janvier 2015

Dites-moi




 Quelques voix commencent à me dire,
que ma voix leur fait du bien,
qu'elle n'est point là pour médire,
qu'elle est, pour elles, un lien.
.
Quelques voix me disent,
qu'elle est voix honnête,
que d'aucuns n'ont point le "Net"
qu'il faut qu'elle se lise.

Que d'un cauchemar,
que de ma petite voix,
que de tout ce sang, aie pu dire marre,
Que des "sans voix" , deviendrais-je "porte voix"?
Dois-je  me convaincre, enfin
que quelques voix se lèvent,
pour que je me lève enfin?
De toute cette encre, à terre,
dois-je me taire?
dois-je prendre relève?

Moi qui ne suis que manchot,
avec juste mon bachot,
serais-je donc vraiment  poète,
en train de naître?


L'essence d'un mot nouveau



D'un nom propre,
d'un jour sale,
est né, voici quelques jours,
en un seul jour,
même mot, cette fois commun,
pour tous les humains.

De ce mot,
nous avons cru donné nouveau sens,
à nos yeux, seul sens,
un mot pour,
un mot, qui se voulait  rimer, avec amour.
Comme pour chasser l'horreur,
comme pour espérer, tous ensemble,
nouveau bonheur,
du  moins qui lui ressemble.

Mais aujourd'hui, il semble,
que  d'autres, qui ne pensent pas comme nous,
et qui ne sont pas tous fous,
voient tout autre sens, à ce mot,
et même , à mon sens, bien des maux.
là est le sens, d'un autre ensemble.

Il nous faut donc admettre, aujourd'hui,
en pensant à lui,
qu'il n'a que le sens,
de nos différences!

Ce mot est tout neuf,
bien qu'il soit déjà veuf.
Il nous faut tous l'apprivoiser,
pour nous apaiser.
Prendre la mesure des sens, et le sens de la mesure.
Comme nombre de mots,
plusieurs sens  viennent d' un même mot,
que j'ai appelé d'Esperanto.

Il ne nous reste donc plus qu'à espérer,
si l'on veut que ce mot ait un avenir,
et surtout pas  nouveau sens de déclaration de guerre,
qu'entre  mots d'"in" et de tolérance,
l'on découvre barrière,
et que cette dernière,
 pourrait s'appeler le respect.

Le respect, ne serait-il point barrière,
qui sonne comme  prière ?
Car enfin, pour dessin,
que voulons-nous tous, comme destin?