La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

15 juin 2016

Au secours des abeilles





J'ai fait un don pour les abeilles,
parce que, depuis bien longtemps,
sur toutes les fleurs, elles veillent.

J'ai fait un petit don pour elles,
parce que,  depuis si longtemps
grâce aux fleurs, elles font du miel.

Les abeilles sont en danger.
leur santé est fort menacée,
parce que, depuis trop longtemps
et cela, le monde  le sait,
elles ne sont pas protégées.

Les fleurs, les abeilles, le  miel ,
comme moi, vous aimez sans doute,
les sauver est essentiel.

A bailler ou à tant prétendre,
qu'il faut accorder à la science,
le besoin  de temps, d' avancer,
lui montrer un peu de patience,
nos élus voudraient donc nous dire
que chaque abeille doit attendre.
Mais elles seront évincées
avant qu'un remède ait germé!

Sur le chemin des belles fleurs,
la bande à BAYER terrorise
depuis trop longtemps nos abeilles.
Avant qu'il ne soit plus que pleurs,
il est grand temps qu'on se le dise,
que sur elles, enfin, l'on veille.

Pour sauver toutes nos abeilles,
qui ne peuvent dire aucun mot,
je leur accorde tous les miens.
Mais moi qui n'ai point du tout d'ailes,
rien que mon affection pour elles,
pour guerroyer contre leurs maux,
J'ai besoin de vos deux oreilles:

Au renoncement des élus,
dont nous ne voulons vraiment plus,
nous n'avons plus guère qu'un choix:
faire entendre toutes nos voix!

patrick SCHOENLEBER
avec la collaboration de Pierre GRUSSNER

11 juin 2016

Chemins d'errance




De ma poésie,
à dire d'une frénésie,
en dehors de ma main,
j'en cherche encore le chemin.
A en emprunter d'autres
qui sont peut-être des vôtres.
De mes émotions qui explosent,
à en vouloir une rose.
De mon esprit qui dérive,
à espérer une rive.

De nos chemins d'errance,
nous en sommes là,
de chercher la transe
pour en faire une danse!