La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

03 décembre 2011

Du bonheur d'écrire!


Tandis que j'écris, ailleurs qu'ici, d'autres récits de vie , je voudrais vous parler:
 de l'étrange sensation physique qui m'envahit au moment;
 de l'étrange sérénité qui vient de mon clavier, gagnant les mains , les bras et tout le corps et bientôt tout mon être;
 comme si au présent, ma nervosité passée laissait la place, toute la place;
 comme si mon corps était enfin d'accord avec mon être,
 comme s'il était enfin d'accord avec ma tête,
 comme s'il n'était plus question de paraitre, mais simplement d'être;
 comme si, depuis 40 ans refoulées, mes envies de vie d'un moment surgissaient du passé, comme si tout mon être trouvait enfin l'apaisement,
comme si nous étions, après l'enfantement;
Car je parle bien ici de mes désirs d'adolescent, de ces désirs de vie qui ne sont pas encore présents, où nous sommes, dans le non encore choisi et l'embarras du choix de notre vie, à moins que de n'écrire le mot fin, nous sommes face à notre destin, face à notre désir profond de réaliser notre Vie.
Je parle ici:
 de ces métiers qui n'en sont pas vraiment,
 de ces métiers de plume où il faut tant remettre sur le chantier si l'on ne veut pas compter pour des prunes.
je parle ici de ces métiers tant exigeants si l'on veut espérer être présent;
 je parle ici de l'exigence sans laquelle , il n'est qu'absence.
Je parle de ces métiers qui avalent notre être tout entier, sans même le souci du lendemain de notre corps et de notre être.
 D'écrivains, de poètes ou de penseurs, le monde a t-il seulement besoin pour son bonheur, quand il est tant d'envie qui peuvent être satisfaites aujourd'hui?

Fils d'ouvrier, j'avais fini par renoncer,
 tant le besoin de survivre passait avant celui de vivre;
 tant, qu'à moins de se retrouver bientôt tout livide,
 on ne peut longtemps écrire, le ventre vide;
 tant, qu'avant de penser à réfléchir,
 il nous faut penser à nous nourrir!
Aujourd'hui, au sortir d'une vie non profondément choisie,
 j'ai conscience, d'avoir un peu d'aisance et d'avoir la chance, de pouvoir choisir plutôt que subir.
 J'ai conscience peut-être aussi que, plus que jamais, le monde a besoin de mots, au moins pour soulager d'autres maux, que ces mots qui aujourd'hui me font tant de bien,
 peuvent en donner aux autres , enfin.
Peut être, à force de chance et de patience, vais-je réaliser enfin mon destin!

01 décembre 2011

Randonnée en société

Il m'a toujours semblé,
Qu'il nous fallait deux pieds, pour marcher,
Pour nous permettre d'avancer.
Du gauche et puis du droit,
Pour bien aller droit,
Ou, à l'inverse,
Selon les chemins de traverse,

Mais il me semble aussi,
Sans faire de politique ici,
Qu'à force de rester sur le même pied,
Nous ne fassions bientôt pitié ;
Qu'à force de pencher à droite,
Notre démarche, aux yeux du monde, semble bien maladroite,
Tant nous sommes partis à la dérive,
Jusqu'à franchir l'autre rive,
Tant nous avons mis l'autre de côté,
Tant nous sommes tombés au fossé.
Que nos valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité,
Aujourd'hui, par ce pied, ont été foulées,
Et qu'il serait tant,
D'en changer à présent!

Aussi m'a t-il toujours semblé, que ces valeurs de notre société,
Qui , parfois me fait tant pitié
Avaient été construites, non sans mal,
Par nos deux pieds, qui nous ont tant fait mal,
Et que rien de tout cela, ne fut banal.

Tant les chemins furent difficiles,
Tant ce ne fut point facile,
Qu'à moins que nous ne comptions demain, au plan des valeurs,
Aux yeux du monde libre, que pour du beurre,
Nous cessions enfin de cogner sur les juifs, sur les noirs ou les beurs.

Que les tant riches cessent de faire du beurre, leur seule valeur
Enfin quoi, qu'ils arrêtent la triche,
Et acceptent enfin demain, d'être un peu moins riches,
Que d'aucun, même président , tout comme simple moi, se souvienne,
Que de STUTTGART, de ROME ou de VIENNE,
Enfin quoi, d'où qu'il provienne,
Nous avons tous été en ce monde bien accueillis,
Et qu'il nous faudrait simplement pour cela, dire merci.

Que chacun des camps se rassure,
Je ne veux point être de mauvaise augure ;
Que d'être blanc, jaune ou noir,
Ne nous empêche pas d'oublier nos devoirs,
Qu'à moins de semer la confusion,
Il nous faut être unis pour rester une nation.

De fustiger les haines, les peurs,
Ne nous apportera certainement pas le bonheur.
A vouloir rester à tout prix gouverneur,
Le risque est grand de perdre ces valeurs,
A force de jouer Alzheimer,
Ne serions-nous plus que dictateur!

Il me semble enfin,
Avant que d'autres n'écrivent à notre place,
Pour nous le mot fin,
Avant que nous ne perdions la face,
Qu'à moins qu'il ne pousse de notre ventre,
Une troisième jambe aussi grande, au centre,
Il nous faut, aujourd'hui recentrer,
Pour pouvoir avancer,
Pour retrouver l'équilibre,
Pour pouvoir rester libre!

27 novembre 2011

La passerelle

Tant je sais, que le mot fin,
Rime trop avec chagrin,
Qu'on ne trouve les mots, pour accompagner,
Un être aimé;
Quand je viendrai à partir,
Quand , pour moi, sera l'heure de sortir,
Et si vous voulez m'accompagner,
Pour m'aider à franchir la passerelle,
Qui me conduira peut-être vers...l'éternel?
Prenez donc mes mots,
Choisissez les plus beaux,
Enfin, ceux qui vous plaisent,
Ajouter de la musique, qui nous fait tant vibrer,
Qui nous apprend à aimer,
Et prenons-nous par la main,
Pour écrire le mot fin.

Crissey le 06 novembre 2011

ps:
s'il ne fait pas beau, s'il fait froid,ne restez pas dehors(c'est bon pour les morts), allez à l'église( même si, aujourd'hui, cela me défrise),sous un grand toit; l'important, c'est que vous n'ayez point froid, l'important, c'est que nous soyons ensemble, une dernière fois!

Tout devant

Je vois aujourd'hui un euro,
Qui ne porte, que des zéros;
Je ne vois, sur notre monnaie commune,
Rien d'autre, que des prunes.

Je voyais encore hier,
Sur notre franc,
Trois mots,bien fiers,
Tout devant :
liberté-égalité-fraternité,
Tous trois, bien alignés.

Quelque chose en moi,m'avait bien dit,
Qu'ils avaient fait ici, un oubli,
Que, même si ces trois mots hier,
Même si beaux, même si clairs,
Ne représentaient, déjà plus grand chose,
Sans eux, cela, m'avait fait quelque chose;
Il me semble qu'aujourd'hui , ici,
Sans eux, nous en sommes bien marris.

Et puisqu'ils nous parlent, les biquets,
De remettre en marche, la planche à billets,
Qu'ils n'oublient pas maintenant,
De remettre ces trois mots , TOUT DEVANT!

26 novembre 2011

Le juste équilibre

Si je n'avais, que cela à faire,
Avant que l'on m'enterre,
Je plongerais, dans les mots,
Jusqu'à y trouver, les plus beaux;
Non point des mots de guerre,
Je ne saurais qu'en faire;
Non plus de mots de haine ,
Pour elle, je ne prendrais pas, cette peine;
Non, plutôt des mots ...pour toujours,
Qui riment si bien, avec Amour.

Mais je n'ai pas, que cela à faire,
Et avant que l'on m'enterre,
Ma Mie m'appelle,
La Vie m'interpelle.
Serait-ce à dire que ma Mie,
Empêche de mots, mes envies?
Non point, car sans elle,
Qui rime si bien, avec belle,
Plus de vie, plus d'envie,
Et point de mot, sans vie.

Las, ce n'est point tout:
Quand je suis, habité par les mots,
Qu'il me faut, pour ne rien faire, un temps fou,
Je ne fais rien de beau;
N'aurais-je donc, plus qu'à me taire?

Entre le devoir et le libre,
Il me faut donc, trouver l'équilibre;
Calmer mes passions,
Pour accomplir ma mission;
Mais ne pas perdre le fil,
De tous ces mots, dans ma tête... qui défilent!

Patrick SCHOENLEBER, ce 26 novembre 2011

31 mars 2011

De la rigueur!

La technicité de plus en plus sophistiquée de notre monde exige de nous davantage de rigueur que celle de nos anciens.
Or , il me semble que c'est l'inverse qui se développe chaque jour devant nos yeux.
Il me semble qu'aujourd'hui, l'homme se comporte comme un enfant devant le plus sophistiqué des jouets, dont il ne connait pas toute la composition, mais qui lui donne l'illusion d'être le maitre du monde!
Or la vie, la notre et celle du monde qui nous entoure,( à moins d'être le Dieu tout connaissant,créateur), ne peut être un jouet!
D'aucuns parmi nous, immenses savants, immenses découvreurs, immenses inventeurs, pourtant, souvent remplis de tant de modestie, n'ont inventé, ou découvert qu'une infime partie de ce jouet, dont nous-mêmes ne connaissons tout au plus que les manettes!
Là est notre force apparente: pouvoir bénéficier du savoir, de la compétence de ces êtres illustres, sans être nous mêmes détenteurs de ce savoir!
Mais là est précisément notre talon d'Achille !
Aucun de nous ne peut posséder toute la Connaissance!
Pourtant combien se considèrent comme les maitres du monde?
Si l'humanité se rapproche petit à petit de la Connaissance absolue du " créateur", elle en est pourtant encore à des années lumières!
Quant à chacun d'entre nous, et même le plus grand, nous n'en serons jamais que le serf et non point le roi et encore moins le dieu!
Nous sommes à la croisée des chemins!
Si la Sagesse absolue ne peut être que la conséquence logique de la Connaissance absolue, nous savons que nous ne pourrons jamais atteindre cet idéal!
Pour autant, il nous est encore possible de tendre vers cet horizon!
Car si de Connaissance absolue, nous ne pourrons jamais détenir, la simple sagesse "conduite réfléchie et modérée ,prudence, circonspection, retenue" tend les bras au plus petit d'entre nous!
Encore nous faut-il abandonner suffisance et vanité!
J'observe depuis longtemps dame Nature, et encore aujourd'hui dans mon jardin.Lorsque soleil est là et nous réchauffe, brochette de grenouilles viennent au bord se faire bronzer. Dès que le soleil décline, que la nuit arrive, s'en retourne alors dans l'onde protectrice et divine.De même, lorsque le serviteur de vos photos s'approche un peu trop, elles plongent dans l'eau!
Pourtant aujourd'hui, je vois Humanité toute connaissante du danger, craindre pour sa santé!
Pourtant, je vois aussi aujourd'hui, hommes de pouvoir nous mentir un beau soir pour, toujours, asseoir leur pouvoir!
Quand le monde aujourd'hui aurait tant besoin de Sages, n'aurions-nous plus que des bouffons?
Et nous, ne serions-nous tous, plus que des moutons?
Je vois aujourd'hui grenouille plus sage que nous tant malins!
Alors oui, je n'ai plus que mes mots et mes larmes, pour sonner aujourd'hui l'alarme!
Non point larmes de crocodile, mais larmes d'Amour, tant j'aime la Vie et cette Humanité qui pourtant à l'instant, me fait tant pitié!
Pourtant l'espoir nous tend les bras!
Aussi, encore nous faut-il briser nos chaines et cesser de faire l'autruche, sinon à nous retrouver tous telles des cruches!

29 mars 2011

N'est-il point vrai?

N'est-il point vrai,
Qu'à l'origine,
Quand d'aucuns nous parlent de paradis originel,
L'homme en fait, tentait de survivre, dans un beau bordel!

Qu'il lui a fallu se battre, contre les aurochs,
Avant de devenir, solide comme un roc!

Que, de cette fragilité apparente,
Lui soit venue peu à peu, tête intelligente!

Que notre intelligence, nous ait conduit,
A ménager nos physiques efforts,
Nous menant ainsi, à plus de confort,
Mais aussi à l'ennui!

Que, de ce confort, nous soient nées à l'infini...
Tant d'envies...
Que nos envies, ne sont-elles pas devenues, au fil du temps,
Des besoins indispensables, maintenant!

Que,de la Nature avec nous, autrefois si dure,
Nous n'ayons alors plus eu cure!

Que, nous sommes alors venus,au mot exploiter,
Et peu à peu emprunter, celui de vanité!

Que le monde nous doit tout aujourd'hui,
Pour faire disparaître notre ennui!

Que nous n'avons trouvé, que le mot guerre,
Pour tenter, de nous faire taire!

Que nous avons perdu notre Mémoire,
que cet Alzheimer, nous conduit au désespoir!

Que nous sommes, à la croisée des chemins,
Pour sceller enfin, notre destin!

Que nous n'avons plus le choix,
De faire seulement l'autruche,ma foi!

Qu'au lieu de vouloir toujours paraître,
Nous faut-il nous réconcilier,
Avec celle, qui nous a vu naître!

Abandonner enfin le mot exploiter,
Pour penser, à celui d'utiliser!

Qu'au lieu de ne penser qu'à ce qu'il nous plait,
Nous apprenions enfin, le mot Respect!

19 mars 2011

se nourrir le coeur

Il se peut que,pour l'heur,
je le sois devenu:poète et penseur;
mais je sais, que de bonheur,
je me suis nourri,
tout petit,
au bord de l'eau,
parmi les oiseaux!

17 mars 2011

couleurs

Ni blanc,
Ni bleu,
Ni rose,
Encore moins rouge,
Tout au plus vert,
Ne suis-je donc là...
Que pour des vers?

17 mars2011

16 mars 2011

LOTO BONHEUR



Chaque année, le monde,
Procède à ce calcul immonde,
De compter ses milliardaires,
Qui un jour aussi, finiront en enfer.
Comme au loto,
Chacun, voit le gros lot,
Aujourd’hui, en 2010,
Ils sont cent, que multiplie 10,
Tandis que l’an dernier,
Ils n’étaient point encore un millier.
Mais que chacun n’oublie,… et les riches aussi !
Que, comme à la loterie,
Pour UN heureux,
Il est tant, de malheureux.
Que pour un gagnant,
Il est tant de perdants,
Que pour être ce gagnant,
Nous n’avons, point une chance sur cent,
Que pour être heureux,
Il n’est point besoin d’être envieux
Que pour être heureux,
Il suffit peut-être, d’être deux.
 Quant à moi, je sais, depuis longtemps,
Que malheur et bonheur,
Sont tous deux dans nos cœurs,
Que nous avons une chance sur deux,
D’être heureux, ou malheureux,
Qu’il suffit parfois d’un regard,
Que l’on porte, comme un poignard,
Qu’il suffit aussi, d’un autre regard,
Avant qu’il ne soit trop tard,
Pour que le malheur, cède au bonheur.

                        P.S                                12.3.2010

15 mars 2011

Rallumer le feu

Il m'arrive certains matins,
de rallumer mon feu éteint;

sur une braise, si petite soit-elle,
souffler, jusqu'à retrouver, l'étincelle;

la placer en bon endroit,
pour rallumer le feu, ma foi;

placer brindilles bien sèches,
pour rallumer la mèche;

la nourrir enfin de gros bois,
pour rallumer le feu, enfin, me réchauffer les doigts!

Ainsi, va la vie, chaque jour,
il en est de la vie comme du feu.

D'aucuns soufflent l'amour,
et serons bien entourés, un jour;

tandis que d'autres s'échinent,
à dresser entre nous muraille de CHINE;

pour asseoir leur pouvoir,
ils sont prêts à tout, un beau soir!

Pour souffler la haine,
ils se donnent, tant de peine!

Mais que ceux-là même,qui nous dirigent,
prennent garde à ce qu'ils érigent,
car si d'Amour, ils n'ont que faire,
demain, pourraient-ils bien, souffler la guerre!

Il n'appartient qu'à nous de souffler,une braise ou l'autre,
et ainsi,de haine ou d'amour, se rendre l'apôtre!

10 mars 2011

Si mes mots

Si mes mots tombent à l'eau,
alors je m'en retournerai,
dans mon jardin d'eau;

je fermerai la porte,
et m'en irai...
ramasser...
mes feuilles mortes!

14 mars 2011

Poète...sur le net!

Le poète d'antan,
avait tout le temps,
de faire des vers,
de boire un verre;
se remettre à l'ouvrage...
pour que soit belle... la page!

Le poète aujourd'hui,
au milieu de la nuit,
mesure à l'instant,
que pour avoir l'heur de vous plaire,
il n'a plus le temps!

Le poète d'hier,
mettait parfois une vie...et bien pis,
parfois même, en bière,
pour être connu...et tant pis!

Le poète maintenant,
sur la toile, à présent,
peut écrire en direct...
sur le net;
corriger sans relâche,
se remettre, à la tâche...

Mais alors que jadis,
il goûtait fleur de lys,
sur un blog à présent...
quel délice!

Le poète autrefois,
même connu ma foi,
avait peu de voix!

Le poète à présent,
sait bien que le monde,
et même, dès maintenant,
peut entendre sa voix!

Mais il sait aussi,
que mirage est ici,
et qu'au moindre faux pas,
ce sera le trépas!

à Crissey ce matin,4 heures

13 mars 2011

blogger

De rêveur en penseur,
et peut-être parfois poète...à mes heures,
me voici aujourd'hui...blogger!

Quelques clics, quelques frappes,
vite, quelques mots que j'attrape;

ni pour le chic,
encore moins pour le fric,

au grand jour, me voici...sur la toile,
tout nu et sans voile.

Je sors de ma timidité,
pour enfin m'exprimer;

dans l'ombre encore hier,
demain, peut-être, en pleine lumière,

j'ai bien conscience ici,
de l'éphémère que voici;

qu'il suffit d'un grand beug,
pour se retrouver seul...devant son meug!

Moins que de paraitre,
encore moins de célébrité, se repaitre,

l'important n'est-il point le message,
délivré à chaque page.

Moi, qui n'ai que la force de mes mots,
sans chercher à soigner tous les maux,

je voudrais partir en guerre,
contre la misère,

et à défaut de combler celle des ventres,
du moins, apaiser celle des coeurs!

l'écriture m'appelle!

Tandis que je me lève,
que je sors de mes rêves,
je me réveille ce matin,
enfin serein.

après des nuits d'insomnies,
et tant de feuilles noircies,
enfin, un peu de repos,
enfin, un jour nouveau!

Je me mets sous la douche,
l'eau coule sur ma bouche,

et puis,soudain, je pense à ...mes enfants;
ça y est,ça repart là-dedans!

l'écriture m'appelle,
j'ai besoin d'elle,
chaque sujet me plait,
dans chacun je me complais,

les mots chantent en moi,
et me mettent sans cesse en émoi;
les mots me dévorent,
mais j'en veux encore;
à chaque instant je pleure,
c'est là mon bonheur.

Hier encore, l'écriture
m'était une blessure,
aujourd'hui,elle me rassure,
je veux qu'elle dure!

Je le sais aujourd'hui,
après cette nuit:
l'écriture sera là,
jusqu'à mon trépas!

sept2010-mars2011