C'est sur les barrages, qu'il est le plus habile,
là, où face au grand
cormoran,
il retrouve son premier rang.
Perché sur ses longues échasses,
il ne pêche pas, non, il chasse!
C'est sur les barrages, qu'il est le plus discret,
le cou blanc épousant l'écume,
l'onde grise, les autres plumes
et même une touche argentée
pour ce guetteur là bien planté.
Seul un oeil très averti
peut sentir sa présence ici,
tant l'endroit convient à merveille
à ce fin chasseur qui surveille.
C'est sur les barrages, qu'il est le plus adroit.
Du haut de son oeil perçant
et de son dard pas moins glaçant
il s'approche, pliant le cou,
pour épingler sa proie d'un coup,
la tête tout juste derrière
qui n'a pu couvrir ses arrières,
projetant sa gorge en avant
il surprend son monde devant.
Au milieu de tous ces poissons en abondance,
tous friands de tant d'oxygène
mais que la longue pente gène,
il ne s'alanguit pas, il danse
et se remplit enfin la panse!