La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

12 février 2015

D'un tsunami de mots



D'un tsunami de janvier,
Qui nous a tous charrié,
J'en ressens encore les vagues.
Tant de fatigue, d'épuisement, je divague.

Tant je sens, que tous ces mots,
Malgré moi, en recherche d'éternité,
N'ont plus, pour moi, aucune pitié.

Tant ces poèmes me réveillent,
M'arrachent, sans cesse, de mon sommeil.
Tant, j'en suis esclave.
Je voudrais à l'instant qu'elle me lave,
Tant, de toute cette poésie,
Il est en moi de frénésie.

Tant de tous ces mots,
Qui auront le dernier mot,
Tant, que même le dimanche,
Ils me tirent par la manche,
Que je n'ai plus que demi-nuits,
Tant, poème me luit.
Tant pour moi, je sens bien, à demi-mots,
Que vous allez craindre,
Qu'à force de sommeil enfreindre,
Que folie ne me gagne,
Et que, de ce nouveau costume,
Il ne me reste bientôt,
De par ce rhume,
Plus qu'un pagne!

Tant, vers mon trépas,
Je me sens conduit, à grands pas,
Tant il me faut retrouver apaisement,
Maintenant!


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