La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

31 mars 2011

De la rigueur!

La technicité de plus en plus sophistiquée de notre monde exige de nous davantage de rigueur que celle de nos anciens.
Or , il me semble que c'est l'inverse qui se développe chaque jour devant nos yeux.
Il me semble qu'aujourd'hui, l'homme se comporte comme un enfant devant le plus sophistiqué des jouets, dont il ne connait pas toute la composition, mais qui lui donne l'illusion d'être le maitre du monde!
Or la vie, la notre et celle du monde qui nous entoure,( à moins d'être le Dieu tout connaissant,créateur), ne peut être un jouet!
D'aucuns parmi nous, immenses savants, immenses découvreurs, immenses inventeurs, pourtant, souvent remplis de tant de modestie, n'ont inventé, ou découvert qu'une infime partie de ce jouet, dont nous-mêmes ne connaissons tout au plus que les manettes!
Là est notre force apparente: pouvoir bénéficier du savoir, de la compétence de ces êtres illustres, sans être nous mêmes détenteurs de ce savoir!
Mais là est précisément notre talon d'Achille !
Aucun de nous ne peut posséder toute la Connaissance!
Pourtant combien se considèrent comme les maitres du monde?
Si l'humanité se rapproche petit à petit de la Connaissance absolue du " créateur", elle en est pourtant encore à des années lumières!
Quant à chacun d'entre nous, et même le plus grand, nous n'en serons jamais que le serf et non point le roi et encore moins le dieu!
Nous sommes à la croisée des chemins!
Si la Sagesse absolue ne peut être que la conséquence logique de la Connaissance absolue, nous savons que nous ne pourrons jamais atteindre cet idéal!
Pour autant, il nous est encore possible de tendre vers cet horizon!
Car si de Connaissance absolue, nous ne pourrons jamais détenir, la simple sagesse "conduite réfléchie et modérée ,prudence, circonspection, retenue" tend les bras au plus petit d'entre nous!
Encore nous faut-il abandonner suffisance et vanité!
J'observe depuis longtemps dame Nature, et encore aujourd'hui dans mon jardin.Lorsque soleil est là et nous réchauffe, brochette de grenouilles viennent au bord se faire bronzer. Dès que le soleil décline, que la nuit arrive, s'en retourne alors dans l'onde protectrice et divine.De même, lorsque le serviteur de vos photos s'approche un peu trop, elles plongent dans l'eau!
Pourtant aujourd'hui, je vois Humanité toute connaissante du danger, craindre pour sa santé!
Pourtant, je vois aussi aujourd'hui, hommes de pouvoir nous mentir un beau soir pour, toujours, asseoir leur pouvoir!
Quand le monde aujourd'hui aurait tant besoin de Sages, n'aurions-nous plus que des bouffons?
Et nous, ne serions-nous tous, plus que des moutons?
Je vois aujourd'hui grenouille plus sage que nous tant malins!
Alors oui, je n'ai plus que mes mots et mes larmes, pour sonner aujourd'hui l'alarme!
Non point larmes de crocodile, mais larmes d'Amour, tant j'aime la Vie et cette Humanité qui pourtant à l'instant, me fait tant pitié!
Pourtant l'espoir nous tend les bras!
Aussi, encore nous faut-il briser nos chaines et cesser de faire l'autruche, sinon à nous retrouver tous telles des cruches!

29 mars 2011

N'est-il point vrai?

N'est-il point vrai,
Qu'à l'origine,
Quand d'aucuns nous parlent de paradis originel,
L'homme en fait, tentait de survivre, dans un beau bordel!

Qu'il lui a fallu se battre, contre les aurochs,
Avant de devenir, solide comme un roc!

Que, de cette fragilité apparente,
Lui soit venue peu à peu, tête intelligente!

Que notre intelligence, nous ait conduit,
A ménager nos physiques efforts,
Nous menant ainsi, à plus de confort,
Mais aussi à l'ennui!

Que, de ce confort, nous soient nées à l'infini...
Tant d'envies...
Que nos envies, ne sont-elles pas devenues, au fil du temps,
Des besoins indispensables, maintenant!

Que,de la Nature avec nous, autrefois si dure,
Nous n'ayons alors plus eu cure!

Que, nous sommes alors venus,au mot exploiter,
Et peu à peu emprunter, celui de vanité!

Que le monde nous doit tout aujourd'hui,
Pour faire disparaître notre ennui!

Que nous n'avons trouvé, que le mot guerre,
Pour tenter, de nous faire taire!

Que nous avons perdu notre Mémoire,
que cet Alzheimer, nous conduit au désespoir!

Que nous sommes, à la croisée des chemins,
Pour sceller enfin, notre destin!

Que nous n'avons plus le choix,
De faire seulement l'autruche,ma foi!

Qu'au lieu de vouloir toujours paraître,
Nous faut-il nous réconcilier,
Avec celle, qui nous a vu naître!

Abandonner enfin le mot exploiter,
Pour penser, à celui d'utiliser!

Qu'au lieu de ne penser qu'à ce qu'il nous plait,
Nous apprenions enfin, le mot Respect!

19 mars 2011

se nourrir le coeur

Il se peut que,pour l'heur,
je le sois devenu:poète et penseur;
mais je sais, que de bonheur,
je me suis nourri,
tout petit,
au bord de l'eau,
parmi les oiseaux!

17 mars 2011

couleurs

Ni blanc,
Ni bleu,
Ni rose,
Encore moins rouge,
Tout au plus vert,
Ne suis-je donc là...
Que pour des vers?

17 mars2011

16 mars 2011

LOTO BONHEUR



Chaque année, le monde,
Procède à ce calcul immonde,
De compter ses milliardaires,
Qui un jour aussi, finiront en enfer.
Comme au loto,
Chacun, voit le gros lot,
Aujourd’hui, en 2010,
Ils sont cent, que multiplie 10,
Tandis que l’an dernier,
Ils n’étaient point encore un millier.
Mais que chacun n’oublie,… et les riches aussi !
Que, comme à la loterie,
Pour UN heureux,
Il est tant, de malheureux.
Que pour un gagnant,
Il est tant de perdants,
Que pour être ce gagnant,
Nous n’avons, point une chance sur cent,
Que pour être heureux,
Il n’est point besoin d’être envieux
Que pour être heureux,
Il suffit peut-être, d’être deux.
 Quant à moi, je sais, depuis longtemps,
Que malheur et bonheur,
Sont tous deux dans nos cœurs,
Que nous avons une chance sur deux,
D’être heureux, ou malheureux,
Qu’il suffit parfois d’un regard,
Que l’on porte, comme un poignard,
Qu’il suffit aussi, d’un autre regard,
Avant qu’il ne soit trop tard,
Pour que le malheur, cède au bonheur.

                        P.S                                12.3.2010

15 mars 2011

Rallumer le feu

Il m'arrive certains matins,
de rallumer mon feu éteint;

sur une braise, si petite soit-elle,
souffler, jusqu'à retrouver, l'étincelle;

la placer en bon endroit,
pour rallumer le feu, ma foi;

placer brindilles bien sèches,
pour rallumer la mèche;

la nourrir enfin de gros bois,
pour rallumer le feu, enfin, me réchauffer les doigts!

Ainsi, va la vie, chaque jour,
il en est de la vie comme du feu.

D'aucuns soufflent l'amour,
et serons bien entourés, un jour;

tandis que d'autres s'échinent,
à dresser entre nous muraille de CHINE;

pour asseoir leur pouvoir,
ils sont prêts à tout, un beau soir!

Pour souffler la haine,
ils se donnent, tant de peine!

Mais que ceux-là même,qui nous dirigent,
prennent garde à ce qu'ils érigent,
car si d'Amour, ils n'ont que faire,
demain, pourraient-ils bien, souffler la guerre!

Il n'appartient qu'à nous de souffler,une braise ou l'autre,
et ainsi,de haine ou d'amour, se rendre l'apôtre!

10 mars 2011

Si mes mots

Si mes mots tombent à l'eau,
alors je m'en retournerai,
dans mon jardin d'eau;

je fermerai la porte,
et m'en irai...
ramasser...
mes feuilles mortes!

14 mars 2011

Poète...sur le net!

Le poète d'antan,
avait tout le temps,
de faire des vers,
de boire un verre;
se remettre à l'ouvrage...
pour que soit belle... la page!

Le poète aujourd'hui,
au milieu de la nuit,
mesure à l'instant,
que pour avoir l'heur de vous plaire,
il n'a plus le temps!

Le poète d'hier,
mettait parfois une vie...et bien pis,
parfois même, en bière,
pour être connu...et tant pis!

Le poète maintenant,
sur la toile, à présent,
peut écrire en direct...
sur le net;
corriger sans relâche,
se remettre, à la tâche...

Mais alors que jadis,
il goûtait fleur de lys,
sur un blog à présent...
quel délice!

Le poète autrefois,
même connu ma foi,
avait peu de voix!

Le poète à présent,
sait bien que le monde,
et même, dès maintenant,
peut entendre sa voix!

Mais il sait aussi,
que mirage est ici,
et qu'au moindre faux pas,
ce sera le trépas!

à Crissey ce matin,4 heures

13 mars 2011

blogger

De rêveur en penseur,
et peut-être parfois poète...à mes heures,
me voici aujourd'hui...blogger!

Quelques clics, quelques frappes,
vite, quelques mots que j'attrape;

ni pour le chic,
encore moins pour le fric,

au grand jour, me voici...sur la toile,
tout nu et sans voile.

Je sors de ma timidité,
pour enfin m'exprimer;

dans l'ombre encore hier,
demain, peut-être, en pleine lumière,

j'ai bien conscience ici,
de l'éphémère que voici;

qu'il suffit d'un grand beug,
pour se retrouver seul...devant son meug!

Moins que de paraitre,
encore moins de célébrité, se repaitre,

l'important n'est-il point le message,
délivré à chaque page.

Moi, qui n'ai que la force de mes mots,
sans chercher à soigner tous les maux,

je voudrais partir en guerre,
contre la misère,

et à défaut de combler celle des ventres,
du moins, apaiser celle des coeurs!

l'écriture m'appelle!

Tandis que je me lève,
que je sors de mes rêves,
je me réveille ce matin,
enfin serein.

après des nuits d'insomnies,
et tant de feuilles noircies,
enfin, un peu de repos,
enfin, un jour nouveau!

Je me mets sous la douche,
l'eau coule sur ma bouche,

et puis,soudain, je pense à ...mes enfants;
ça y est,ça repart là-dedans!

l'écriture m'appelle,
j'ai besoin d'elle,
chaque sujet me plait,
dans chacun je me complais,

les mots chantent en moi,
et me mettent sans cesse en émoi;
les mots me dévorent,
mais j'en veux encore;
à chaque instant je pleure,
c'est là mon bonheur.

Hier encore, l'écriture
m'était une blessure,
aujourd'hui,elle me rassure,
je veux qu'elle dure!

Je le sais aujourd'hui,
après cette nuit:
l'écriture sera là,
jusqu'à mon trépas!

sept2010-mars2011