Alors que, cet automne, je butais, sans cesse, sur un mot,
un agencement, ou le temps à employer, malgré une volonté de vous faire part
des émotions ressenties dans cette vallée du Doubs et de la Lemme, trois mois,
à achever un texte...qui ne rend pas. En fait, il me faudrait retourner là-bas,
prendre le temps, de respirer les mousses, d'écouter le torrent...m'enivrer d'elle!
Depuis les cris, les rires, les sourires de ce petit, rien
n'est plus comme avant, rien n'a jamais été comme aujourd'hui. Ce petit a
réussi à changer mes larmes par de l'encre.
Depuis ce jour, j'ai senti, au plus profond, qu'il me
fallait transmettre, que j'étais fait pour ça, et surtout, qu'il n'en fallait
plus douter.
Depuis ce jour, chaque idée, chaque sujet est là, dans son
entièrement avant que je n'écrive, parce que, y ai déjà réfléchi quantité de
fois et surtout, à retrouver, les émotions.
Les mots, que dis-je, non, chaque ligne, chaque vers m'est
déjà, avant même d'être transcrit. La rime n'a plus d'importance. A peine la ligne finie
que déjà , le dernier mot a trouvé la sienne. Peut importe où la placer, sur
quelle ligne suivante. L'habillage final viendra en son temps, pour meilleure couleur.
La ponctuation, enfin, respiration de nos dires se met enfin
en place. Les virgules, pour le respire, les points, pour essuyer le transpire.
Les pages de mon cahier, ou de l'écran, se noircissent à
pleine vitesse. Chaque idée est posée en quelques lignes et ces dernières, en
bonne place, plus tard. Peu importe, l'important est de les poser, maintenant,
quand elles me viennent.
C'est comme une frénésie, oui, mais une frénésie, enfin sans
larmes. Les quelques larmes qu'il me restent sont pour, après, quand tout est
fini, quand le nouveau "mot" est là.
Je suis comme chef d'orchestre. Les mots, les mots sont mes
notes, ma plume est ma baguette. Des tressaillements de mon ventre, ils
jaillissent, mais je n'ai plus mal, juste , à ressentir, quelques soubresauts,
quand tout est fini.
Pardon, mais c'est comme jouissance, je suis enfin moi, le
moi, de mes émois, et mon corps n'est plus qu'apparence, je danse.
Je ne suis qu'un fou de "mots", à vivre...pour
vous, oui, combien de temps, ne sais, mais, ce que je sais, c'est que, ces
"mots", sont à vous donner!
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