Avant qu'il n'explose,
Il faut ici, que j'expose.
D'un état de moi-même,
Vous dire simplement que j'aime.
De l'état d'un poète qui danse,
Peut vous sembler, par ses mots,
Trompeuse apparence,
Quand d'un homme silencieux,
Peut mériter tous les Cieux.
Du silence de mes mots écrits le jour ou la nuit,
Peut espérer cependant simple bonjour un matin.
Pendant qu'il m'est donc encore jour,
Laissez moi le graver en ce jour.
De mon état,
De l'état que je gère aujourd'hui,
Et même, si de mots, en ces temps , il m'en luit,
Il n'est d'un poète, à retenir ici,
Que celui qui vient de lui même,
Tant qu'il aime.
D'un poète,
Qui se la pète,
Ou bien, d'un bien plus grandiose,
Il n'est ici, que différence de symbiose.
Qu'il soit de simple plume,
Ou bien d'une enclume,
Il n'est que par nos maux à forger,
Du bien ouvragé.
Pour ouvrager de belles choses,
Il n'est avant tout, que seule et belle chose à penser,
Celle d'aimer.
Que chacun se rassure,
Il ne m'est nulle prétention,
A vouloir taquiner le ciel de mon scion.
D'abord, je n'y crois guère,
Pas plus que ne veux croix de guerre.
D'ailleurs, n'en ai point fait,
Même si j'en suis toujours défait.
Quant à faire la guerre au ciel,
Moi qui suis signe d'air,
Je laisse cela au diable,
Qu'il s'en aille voir là bas,
Au lieu d'ici bas.
De guerre , même si rarement,
En ai pu faire, à d'aucuns ici bas,
M'en suis toujours voulu,
A ne jamais pouvoir m'en pardonner seul,
M'en ferai peut-être un linceul.
Mais ce qui est certain, ici bas,
C'est que, ne jetterai point pour autant mon dévolu,
Sur le moindre parement.
S'il vous est d'un désert un jour,
Laissez m'en vous dire bonjour.
S'il vous est un jour d' un désert, d'une absence,
Vous pouvez toujours prendre de mes mots,
Pour simple présence.
De mes mots, en silence,
Vous pouvez prendre enfin.
Ils sont là, à cette seule fin !
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