La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

23 février 2016

Encore, envie de toi




C'est, c'est ma tête qui me tire de là, me réveille, m'arrache du sommeil, de mes rêves.
Mon bras, le gauche...n'est plus là, ou plutôt comme du bois, je sens tout son poids, bien là.
Ma main, la droite, un peu maladroite cherche la lumière, Je désespère.
D'un bond, je m'assieds sur mon lit. Je suis sûr que je pâlis.
De la main qu'il me reste, pas loin, je frappe l'autre, le bras gauche, de coups maladroits.
Mon poing s'enfonce, comme dans du foin.
Ca y est, je le sens, enfin. Le revoilà, juste par endroits. C'est comme mon sang, je le sens.
Il l'envahit à nouveau, peu à peu. A nouveau, il cherche, il reprend sa place.
Je frappe, encore, un peu partout, et même jusqu'au bout.
Ma main prend celle là, celle de l'autre, le bras gauche, qui n'était plus là, plus avec moi.
Pardon ,je t'ai réveillé , ma bien aimée. Heureusement, tu es là, près de moi, de mes émois.
C'est pas de la peur, ni de la frayeur, c'est...je ne sais pas quoi. Je, je pense à moi, à nous. J'ai failli être, tout en bois!

Même si tu n'es pas celui là. Même si un peu gauche, reste là, j'ai encore, envie de toi!

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