C'est, c'est ma tête qui me tire de là, me réveille,
m'arrache du sommeil, de mes rêves.
Mon bras, le gauche...n'est plus là, ou plutôt comme du
bois, je sens tout son poids, bien là.
Ma main, la droite, un peu maladroite cherche la lumière, Je
désespère.
D'un bond, je m'assieds sur mon lit. Je suis sûr que je
pâlis.
De la main qu'il me reste, pas loin, je frappe l'autre, le
bras gauche, de coups maladroits.
Mon poing s'enfonce, comme dans du foin.
Ca y est, je le sens, enfin. Le revoilà, juste par endroits.
C'est comme mon sang, je le sens.
Il l'envahit à nouveau, peu à peu. A nouveau, il cherche, il
reprend sa place.
Je frappe, encore, un peu partout, et même jusqu'au bout.
Ma main prend celle là, celle de l'autre, le bras gauche,
qui n'était plus là, plus avec moi.
Pardon ,je t'ai réveillé , ma bien aimée. Heureusement, tu
es là, près de moi, de mes émois.
C'est pas de la peur, ni de la frayeur, c'est...je ne sais
pas quoi. Je, je pense à moi, à nous. J'ai failli être, tout en bois!
Même si tu n'es pas celui là. Même si un peu
gauche, reste là, j'ai encore, envie de toi!
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