La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

16 février 2016

De nos bateaux en vogue




Quand, de Venise,
Nos bateaux de croisière,
Ne connaissent plus de frontière,
Et n'en font plus qu'à leur guise,

Quand, de cette Cité,
Ils n'ont même plus le courage,
De jeter l'ancre au large,
Avant de visiter.

Quand, pour ses fondations,
Ils n'ont même plus de respect,
Que seul, de cette ville, compte pour eux, bel aspect.

Quand,  ces mêmes "bateaupoles",
S'en courent voir le grand pôle,
Avant qu'il ne fonde,
Epiant bien simples phoques,
Avant, qu'ils ne suffoquent...

à regarder le monde, comme un zoo,
N'en sommes-nous pas, devenus zozos?

Quand, ces mêmes bateaux là,
Jettent  leur ANCRE, en plein Scandola,
Sans  s'occuper  plus bas, d'un monde qu'on abat,
N'est-ce pas scandale, là?

Quand, de  ce beau monde immense,
Cesserons-nous enfin,
De nous gaver la panse,
à moins, d'en vouloir fin?

Quand, de notre immense paresse,
Comprendrons-nous, que monde, elle blesse, sans cesse,
Et qu'il suffirait de moindre effort, pour que cela cesse?


De mes mots qui divaguent,
Pour ces bateaux en vogue,
à forcer leur aspect,
à mépriser les vagues,
Je ne vois plus...
Que simple sauvage en pirogue,
à mériter les bagues,
Et forcer le respect!

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