La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

08 février 2016

Grâce au ciel




D'enfants gâtés,
Que nous sommes tant aujourd'hui,
Nous ne voulons plus, du ciel,
Que du bleu, quand il luit.
Comme il ne peut être, ici bas, que de bleu, en récolte,
Pour tous nous nourrir, notre ciel
A besoin aussi, de révolte.

Si notre ciel était toujours bleu,
Notre terre,
Ne serait qu'un désert.

Si notre terre n'était que désert,
Notre ciel,
Nous serait bien gris.

Si notre ciel était si gris,
Notre terre,
N'aurait plus de vert.

S'il n'était plus de vert,
Notre vie...
Serait sans espoir.
 Ce serait ennuyeux, et pas... que pour nos yeux.

Alors, remercions le ciel,
Et même tous les cieux,
Pour toutes les couleurs qu'il nous donne,
Et pas que de l'arc, quand il tonne,
Car de lui vient notre miel,
Et il fait de son mieux!

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