La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

15 mars 2011

Rallumer le feu

Il m'arrive certains matins,
de rallumer mon feu éteint;

sur une braise, si petite soit-elle,
souffler, jusqu'à retrouver, l'étincelle;

la placer en bon endroit,
pour rallumer le feu, ma foi;

placer brindilles bien sèches,
pour rallumer la mèche;

la nourrir enfin de gros bois,
pour rallumer le feu, enfin, me réchauffer les doigts!

Ainsi, va la vie, chaque jour,
il en est de la vie comme du feu.

D'aucuns soufflent l'amour,
et serons bien entourés, un jour;

tandis que d'autres s'échinent,
à dresser entre nous muraille de CHINE;

pour asseoir leur pouvoir,
ils sont prêts à tout, un beau soir!

Pour souffler la haine,
ils se donnent, tant de peine!

Mais que ceux-là même,qui nous dirigent,
prennent garde à ce qu'ils érigent,
car si d'Amour, ils n'ont que faire,
demain, pourraient-ils bien, souffler la guerre!

Il n'appartient qu'à nous de souffler,une braise ou l'autre,
et ainsi,de haine ou d'amour, se rendre l'apôtre!

10 mars 2011

1 commentaire:

  1. j'aime pas mal celui-ci. J'ai lu plusieurs de vos poèmes et je trouve que vous vous en sortez bien, quand il s'agit d'élancer des sortes d'aphorismes indignés. Parfois, il y a un déséquilibre, lorsque vous vous calmez apparemment dans le même poème, et c'est la seule chose que je trouve dommage. Ca fait "retomber le soufflet" trop abruptement.

    Je vous rassure, c'est pas le cas pour ce poème, que je trouve bien équilibré.

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