La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

27 novembre 2011

Tout devant

Je vois aujourd'hui un euro,
Qui ne porte, que des zéros;
Je ne vois, sur notre monnaie commune,
Rien d'autre, que des prunes.

Je voyais encore hier,
Sur notre franc,
Trois mots,bien fiers,
Tout devant :
liberté-égalité-fraternité,
Tous trois, bien alignés.

Quelque chose en moi,m'avait bien dit,
Qu'ils avaient fait ici, un oubli,
Que, même si ces trois mots hier,
Même si beaux, même si clairs,
Ne représentaient, déjà plus grand chose,
Sans eux, cela, m'avait fait quelque chose;
Il me semble qu'aujourd'hui , ici,
Sans eux, nous en sommes bien marris.

Et puisqu'ils nous parlent, les biquets,
De remettre en marche, la planche à billets,
Qu'ils n'oublient pas maintenant,
De remettre ces trois mots , TOUT DEVANT!

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