La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

01 décembre 2011

Randonnée en société

Il m'a toujours semblé,
Qu'il nous fallait deux pieds, pour marcher,
Pour nous permettre d'avancer.
Du gauche et puis du droit,
Pour bien aller droit,
Ou, à l'inverse,
Selon les chemins de traverse,

Mais il me semble aussi,
Sans faire de politique ici,
Qu'à force de rester sur le même pied,
Nous ne fassions bientôt pitié ;
Qu'à force de pencher à droite,
Notre démarche, aux yeux du monde, semble bien maladroite,
Tant nous sommes partis à la dérive,
Jusqu'à franchir l'autre rive,
Tant nous avons mis l'autre de côté,
Tant nous sommes tombés au fossé.
Que nos valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité,
Aujourd'hui, par ce pied, ont été foulées,
Et qu'il serait tant,
D'en changer à présent!

Aussi m'a t-il toujours semblé, que ces valeurs de notre société,
Qui , parfois me fait tant pitié
Avaient été construites, non sans mal,
Par nos deux pieds, qui nous ont tant fait mal,
Et que rien de tout cela, ne fut banal.

Tant les chemins furent difficiles,
Tant ce ne fut point facile,
Qu'à moins que nous ne comptions demain, au plan des valeurs,
Aux yeux du monde libre, que pour du beurre,
Nous cessions enfin de cogner sur les juifs, sur les noirs ou les beurs.

Que les tant riches cessent de faire du beurre, leur seule valeur
Enfin quoi, qu'ils arrêtent la triche,
Et acceptent enfin demain, d'être un peu moins riches,
Que d'aucun, même président , tout comme simple moi, se souvienne,
Que de STUTTGART, de ROME ou de VIENNE,
Enfin quoi, d'où qu'il provienne,
Nous avons tous été en ce monde bien accueillis,
Et qu'il nous faudrait simplement pour cela, dire merci.

Que chacun des camps se rassure,
Je ne veux point être de mauvaise augure ;
Que d'être blanc, jaune ou noir,
Ne nous empêche pas d'oublier nos devoirs,
Qu'à moins de semer la confusion,
Il nous faut être unis pour rester une nation.

De fustiger les haines, les peurs,
Ne nous apportera certainement pas le bonheur.
A vouloir rester à tout prix gouverneur,
Le risque est grand de perdre ces valeurs,
A force de jouer Alzheimer,
Ne serions-nous plus que dictateur!

Il me semble enfin,
Avant que d'autres n'écrivent à notre place,
Pour nous le mot fin,
Avant que nous ne perdions la face,
Qu'à moins qu'il ne pousse de notre ventre,
Une troisième jambe aussi grande, au centre,
Il nous faut, aujourd'hui recentrer,
Pour pouvoir avancer,
Pour retrouver l'équilibre,
Pour pouvoir rester libre!

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