La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

26 mars 2015

De ma DOLE, un mot



D'un printemps de poète,
Voulant en faire une fête,
Je ne voudrais pas rester,
Sans vous conter ma cité.

Du coup de coeur d'un passant,
Voici quarante ans,
DOLE est encore ma ville, au présent,
Tant, devant son coeur , à m'y prélasser,
Je ne peux me lasser.

Par la passerelle de mes grands maitres,
Parcourant quelques mètres ,
Tandis que mes yeux se promènent,
Entre deux voûtes romaines,
Ne voyant plus, de ce pont médiéval,
Sur l'onde qui dévale,
Que blanche et fine dentelle,
En guise de bretelle.

Par la passerelle du port,
Découvrant tout d'abord,
Belle rangée de sardines,
De blanc et de bleu marine.
Tandis que mes yeux se lèvent,
Par dessus, tant fines toitures,
Vers grande Dame qui s'élève,
Lui offrant ainsi, sublime stature.

Par la passerelle des tanneurs,
là bas, près de la vanne,
Après avoir quitté Chevannes,
Pénétrant ainsi tout au coeur,
Du quartier de Pasteur,
Ce grand chercheur, rime de grand Docteur.
De place, de rue, de quai, de musée,
De mots, à m'en amuser,
De tous ces mots, en choeur,
En l'honneur, de ce fils de tanneur,
j'en fais vrai bonheur.

Par le passage RAYNAUD,
Après avoir quitté les canaux,
M'engouffrant dans la fontaine,
De cette rivière souterraine,
M'échappant ensuite tout heureux,
De cette fontaine aux lépreux.

Par la rue du parlement,
Atteignant enfin le fier monument,
De cette collégiale, à la hauteur,
D'un génial comme PASTEUR.

Du haut de cette tour,
Après tous ces détours,
Et même, si j'en vois tous les toits,
J'espère, chers dolois, chers comtois,
Que vous m'en pardonnez,
D'avoir autres noms bâillonné,
Tant nous pourrions conter,
De notre belle cité, de Franche-Comté!


3 commentaires:

  1. de la part de Marianne:
    J'aime beaucoup:en lisant ton poème ;je te rejoins et je marche à tes côtés dans cette belle ville de Dole .

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  2. Ancien dolois d'adoption, je partage avec toi toutes ces émotions.

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  3. de la part de Dani:
    toujours aussi inspiré!c'est très beau.

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