La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

23 novembre 2021

Printemps 61

                                                                   poésie classique


maillet en alexandrins

 

Il était enfoui ce lointain souvenir.

Tandis qu'en sautillant, j'imitais un grand singe,

J'étais ce polisson rechignant à venir,

Maman  tenait ma main, de l'autre un sac de linge.

 

Ne craignant nullement de me faire punir,

Il était enfoui ce lointain souvenir,

j'atteignis le lavoir côtoyant la rivière

Et me pressai vers l'onde en ignorant ma mère.

 

Je n'imaginais pas, un instant revenir.

Pas plus que la grosseur, ni le bleu de ses veines,

Il était enfoui ce lointain souvenir,

Je ne voulais rien voir, de ses maux, de ses peines.

 

Seul, je m'ennuyais trop. Soudain sans prévenir,

Jaillit de son ballot...non, une canne à pêche!

Sous une pierre, un ver, et hop, j'avais une esche!

Il était enfoui ce lointain souvenir!

 

Patrick

1 commentaire:

  1. coucou,
    je t'ai dit de vive voix mon ressenti... je ne retrouve plus les mots, je ne retrouve plus les phrases mais pourquoi l'instant magique d'une communion est-il si éphémère ?
    après tout, il en est peut-être mieux ainsi.
    bonne journée.

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