La poésie, cette sorte de chose que personne ne lit !(1962)"............. On devrait nourrir une immense affection pour ceux qui n'écrivent pas de poèmes, qui lisent ceux des autres, ne discutent pas d'abord la technique, ne fendent pas les mots en quatre : semblables en cela aux vrais amateurs de cinéma, ceux qui dans les ciné-clubs ne restent jamais pour la discussion, mais qui se lèvent sans un mot dès la dernière séquence, avec des gestes ralentis, un peu perdus ; et qui s'en vont, presque recueillis, parce qu'ils emportent quelque chose de fragile et d'irremplaçable, dont on ne peut pas parler, surtout pas de suite : leur propre émotion." Georges MOUNIN

13 juin 2014

Au delà de nous-mêmes



Nous mêmes,
qui posons à l'instant, les mots d'un présent,
quand, hier encore, nous n'étions que néant,
de la force qui nous a fait voir le jour,
qu'il nous arrive d'appeler Amour,
de cette force qui aime,
nous voulons parler ici même.

Quand, de toujours, cette force nous anime,
et pas seulement pour la rime,
quand elle guide notre regard,
toujours, et surtout sur le tard.
Quand elle pose sur Dame Nature,
un regard, qui encore et toujours, dure.
Quand, sans naiveté ,
toujours, elle nous a guidé.
Quand elle nous a fait devenir,
père ou mère, avant de partir.
Quand, au delà de la peur,
elle a été notre seul bonheur.
Quand elle a été notre seule religion,
notre seule contagion.
Quand nous savons, au présent,
qu'elle a bien gagné nos enfants,
que nous pouvons compter sur elle,
pour leur rendre la vie, plus belle.
Quand, par cette force,
nous n'avons plus peur du féroce.
Quand, avec le mot de demain,
viendra pour nous la rime de fin.
Quand il nous faudra quitter le présent,
et même retrouver le néant,
laissons-là nous prendre la main,
pour écrire le mot fin.

De cette force d'aimer,
il faut toujours s'enivrer !

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