A s'habiller tels les gens de la terre
qui marchent souvent très silencieux
l'œil toujours un peu fixe et soucieux,
voyons- nous tous ici qu'on les enterre?
A s'habiller tels les gens de la ville
qui courent, ne sait on où, chaque jour
sans prendre le temps d'un simple bonjour,
voient ils seulement le laid bidonville?
A s'habiller tels les gens de la mine
aux yeux ébahis toujours grands ouverts,
s'ils proposaient le gîte et les couverts
dirions- nous alors qu'ils font grise mine ?
A s'habiller tels les gens de la mer
nous offrant chaque jour toute leur pêche
même si la tempête les empêche,
voit-on leur labeur souvent trop amer?
A s'habiller tels les gens du désert
convoyant lentement leur caravane
où le grand dromadaire se pavane,
ne rendent-ils pas ce néant disert ?
A s'habiller tels les gens du grand froid
qui ne trouvent plus leur place sur terre.
Leurs igloos sont devenus comme serre;
d'être esquimaux, ont-ils encore droit?
Même si le printemps ne parait point dehors,
s'habiller comme toi,oh ma douce, ma Noune,
tu tiens à le porter, chaque jour sur ton corps!
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