Prose poétique
Lieu-dit "le clos". Août vient de débuter. Pourtant Dame Nature ne sait plus à quelle saison se vouer.
Le ciel tonne, mais c'est déjà l'automne.
Tout comme les fleurs, le ciel ,sans cesse, est en pleurs.
Au jardin d'eau, les nénuphars délaissent au fil des jours la nappe verte qu'ils avaient dressé pour fêter l'été. La table même jaunit et sent déjà le ranci. Quelques uns , téméraires, ont néanmoins décidé de décorer cette scène... funéraire. De leurs diamants, ils osent encore briller avec peine un moment .
Le lotus quant à lui n'a pas mis le couvert, tout juste posé ses plateaux d'argent aujourd'hui disparus. Seules demeurent quelques ombrelles dressées pour ses fleurs reines qui d'apparaitre, n'ont d'ailleurs pas pris la peine, ni même de naitre!
Les grenouilles du bassin, hier encore toutes fières d'annoncer la belle saison se sont fait une raison et préfèrent se taire de concert!
Quant aux couleuvres, elles ne paraissent point et s'en sont retournées dans le foin !
L'été n'a pas obtenu son "pass" sanitaire , serait-il donc condamné à se taire?
prose poétique
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