Tandis que, sous la douche, l' eau... si douce,
A couler de ma bouche, me pousse...
De nos balades, à me souvenir,
A travers ces mots à venir...
A m'étonner, d'abord et toujours,
Que, toute
seule, elle puisse,
Armée de son unique patience,
Et, à force de glisse,
Tailler notre Jura
,sans nul embarras,
Avec plus de puissance et de science,
Que le glaive de Roland, à son bras .
A me l'imaginer, en ce jour,
Tranchant, creusant
de si grands sillons,
Se perdant en tourbillons...
Puis, renaissant d'une simple source,
De Doubs, ou de
Lemme,
Devenant alors
torrent, d'une si belle course...
Et, pour que le
passant l'aime,
De chaque pierre, polissant les arêtes,
De chaque pierre, polissant les arêtes,
D'une infatigable ardeur,
Pour qu'à nos yeux, chacune s'affrète,
De douceurs et de rondeurs...
Et se dépose même en si belles grèves,
A s'y baigner, en rêve .
A me ravir, toujours,
Au dessus du torrent,
De tous ces arbres affleurant,
De leurs branches, de
mousse couvertes ,
De ces longues mains, de laine gantées,
De bonnettes, même recouvertes,
Qui nous invitent à écouter,
Ce que l'eau nous chante,
Tant elle en regorge,
Le fond de cette gorge,
Qui tous nous enchante.
A me repaître, toujours,
De tous ces sentiers,
De roche, de terre meuble arrangés,
De racines et
d'aiguilles fines mélangées,
Que mes pieds foulent sans pitié,
De ces voies si coquettes,
Que j'emprunte comme moquette.
De nulle autre terre,
On ne voudrait en parterre!
Cheminant de mes mots,
Je m'émerveille toujours,
Que de nos marches d'un jour,
Si grand bonheur nous soit donné,
En simple randonnée!
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