s'il me fallait décrire ma poésie, ce serait un instant, un
instant seulement.
ce serait au bord de l'eau, d'une mare...ou d'un étang.
ce serait cet instant où, des profondeurs, montent tout à
coup, chapelets de bulles...
colonnes de zéros qui
cherchent un, quelque part, et qui ne trouve que nul,
et qui disparaissent soudain... dans l'air du temps.
de ces profondeurs de tout mon être, de ce long silence...
pour le moins... en apparence.
de cette tendresse qui ne voulait point faire confesse.
de cette timidité...qui ne voulait point blesser.
de cet émerveillement d'enfant, toujours présent!
de cet amour de vie de toujours...au dedans.
d'un chapelet de mots, qui veulent faire les beaux...et qui
ne durent...qu'un instant,
et qu'il nous faut de suite, saisir...
avant... que de partir!
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